L'Affaire KAZE

La réponse de Cédric Littardi

"Réponse à ceux qui m'ont contacté au sujet de l'article RIPOBEMAG"

Je prend aujourd'hui connaissance note de diverses remarques à propos de l'article publié sur Internet par M. François Jacques dans Ripobemag.

Bien que je ne me rappelle pas avoir déjà rencontré l'individu sus-mentionné, il semble avoir des griefs personnels à mon égard étant donné la violence des attaques portées. D'autre part, il n'ignore sans doute pas que j'ai été totalement absent de KAZE pendant plus de trois ans pour y revenir seulement à la fin de février 2001. Je ne suis de ce fait pas responsable de la planification de ces sorties dont la production était déjà en cours à mon arrivée. Cependant, voici ma réponse préparée pour ceux qui ont l'intelligence de vérifier les informations avant de faire des accusations à la légère.

Je me dois de souligner que la quasi-totalité des informations présentées dans cet article sont fausses et notamment :
- Nous possédons les droits télévisés d'Iria encore à ce jour et les possédions également quand le programme fut vendu à Canal +. Il est vrai qu'une censure - la moins sauvage possible - fut pratiquée sur le dessin animé pour une question de format par Canal +. Cependant le but avoué de cette opération était de déclencher un raz-de-marée de protestations de la part du public de la chaîne pour sensibiliser la direction des programmes à ce problème. Visiblement, l'objectif fut atteint.
- Nous n'avons aucun contrat d'une durée de 6 ans sur l'ensemble des contrats que nous avons passé, et ceux-ci sont rares dans l'ensemble. Il paraît donc malvenu d'affirmer des informations innocemment quand on n'a aucune connaissance d'un domaine.
- Plus aucun contrat ne se conclut pour la VHS uniquement (du moins est-ce extrêmement rare). Les contrats, déjà à l'époque, étaient conclus pour les droits " vidéogramme " incluant " tout support, VHS ou disque " contenant l'enregistrement vidéo. C'est d'ailleurs d'autant le cas que les contrats de certains des titres en question étaient passés pour tous les supports, y
compris le cinéma.
- Je ne suis que directeur de collection chez Déclic Images, et il se trouve que je n'ai rien à voir dans l'accord pour les titres Katsumi qui a été passé à mon insu. Cependant, je crois savoir parce qu'on me l'a affirmé à l'époque qu'il existe un contrat en bonne et due forme pour les titres en question.

François Jacques aurait facilement obtenu toutes ses réponses de ma part s'il avait seulement pris la peine de demander, c'est-à-dire de faire le travail d'investigation élémentaire que se doit d'effectuer tout journaliste digne de ce nom.

Il est cependant vrai que Tokuma Shoten, producteur de certains des titres que nous éditons, a envoyé cette lettre à bon nombre d'acteurs du marché sans que nous ayons été mis au courant au préalable (ce qui eut de mon avis quand même été la moindre des politesses). Dans tous les cas, il se trouve que nous possédons des contrats en bonne et due forme qui courent encore. Nous avons exploité ces produits au cinéma et en vidéo depuis de nombreuses années, et il est étonnant que le doute soit semé aussi facilement dans les esprits. Sans compter que le nouveau responsable des droits internationaux de Tokuma Shoten semble être bien peu au courant de la situation puisqu'ils s'étonnent que nous ayons eu les masters alors que nous en possédons, y compris des copies 35mm pour le cinéma (dans le cas des films), depuis 1996.

Nous avons évidemment pris immédiatement contact avec Tokuma Shoten pour leur donner une explication. Ils nous ont répondu qu'ils nous remerciaient pour notre réponse et qu'ils allaient voir ce qu'il en était. Nous n'avons pas de nouvelles depuis malgré une relance que nous avons faite. J'ignore comment interpréter ce silence, mais il est certain qu'une action légale nous aurait sans doute déjà empêché de distribuer ces titres, il est donc possible qu'ils se soient aperçus de leur erreur ou que celle-ci vienne d'ailleurs.

Comme vous le voyez, je dispose de suffisamment d'éléments pour entreprendre une action en diffamation auprès de M. François Jacques. Cependant j'apprécie bien peu les méthodes de Ripobemag, équivalentes à celle de bon nombre de journaux de la presse " people ", consistant justement à obtenir des réactions violentes qui font parler et augmentant du même coup la popularité de l'organe ayant colporté la diffamation.

J'estime qu'il n'est pas judicieux d'enflammer de nouveau une communauté qui l'est bien trop. Si certains s'escriment à la délation (notamment d'autres éditeurs, puisque le fichier de mailing de la lettre de Tokuma Shoten a obligatoirement été fourni par l'un d'entre eux), créant un climat qui ne peut que nuire à tous. Je pense donc que le meilleur moyen de rester dans un milieu sain c'est de ne pas donner écho aux rumeurs.

M. François Jacques a néanmoins obtenu une victoire : de me faire consacrer deux heures de temps précieux à écrire cette réponse, deux heures qui m'eurent été précieuses à KAZE pour faire un travail plus constructif. Je demande donc à tous ceux qui se posent des questions de croire que je n'entreprendrais jamais volontairement un acte de piraterie, que ce n'a jamais été le cas dans le passé, et que KAZE fait partie des labels qui ont le plus souffert d'actes de piraterie extérieure. Il est vrai que plusieurs sociétés se livrent à ce genre d'actes, mais nous préférons tous consacrer notre temps à produire en toute légalité des programmes au bénéfice des amateurs comme des producteurs japonais plutôt que de nous livrer sur internet ou dans la presse à des accusations sauvages, quand bien-même ceci serait dans notre intérêt.

En espérant que cette réponse, la plus honnête que je puisse donner, vous conviendra.


Cedric Littardi
P.D.G. de Kaze
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